REVUE DE PRESSE
Les vins et les autres
IN VINO VERITAS
A bord de leur Outremer 45 New baptisé W-ALTER, Sandrine Dovergne, Olivier et leurs deux ados ont réalisé une boucle atlantique qu’ils avaient racontée dans nos pages. Maintenant qu’ils sont revenus à terre et ont complètement changé de cap- ils sont devenus vignerons en Bourgogne (au Domaine de la Luolle, en Côte châlonnaise). Sandrine vient de publier cette aventure in extenso et (fort bien) illustrée par Bertrand Mac Gaw. « N’ayant ni le sens, ni le pied marin, j’ai voulu apporter ma pierre à l’édifice en partageant aux escales des accords entre plats locaux et bonnes bouteilles de vin, stockées dans les soutes de W-ALTER. » Le résultat est à la hauteur des meilleures tables te à des années-lumière d’un simple journal de bord : peu (voire pas) de détails techniques réservés aux voileux accomplis, mais beaucoup de descriptions et de saveurs ressenties lors des nombreuses rencontres réalisées aux escales autour du vin et de la gastronomie. A déguster sans modération ! »
René Gourmelen, Voiles et voiliers, août 2021
Un livre singulier et rempli d’émotions, qui raconte l’histoire de Sandrine Dovergne, son mari et leurs deux enfants, partis sur leur voilier chargé de trente cuvées représentant la diversité du terroir français. Chaque escale est l’occasion de choisir une bouteille à marier avec la cuisine locale. Mets d’ailleurs et vins d’ici, souvenirs, flacons, rencontres, se succèdent sous la plume de la narratrice. Quel plaisir de suivre l’épopée de ce bel équipage !
Sophie Menut, Cuisine et vins de France, Août 2021
Hermitage Chave Héritage
L’objet d’abord. Comme toujours avec les éditions Tonnerre de l’Est, il est à la fois curieux et sensible, un petit livre qui joue avec les formes et les couleurs, mais surtout avec les mots. Ceux de Thierry Weber et ceux de Gérard et Jean-Louis Chave s’entremêlent pour plonger au cœur d’un mystère géologique et philosophique : l’Hermitage. Sur ces coteaux escarpés que cette lignée de paysans ardéchois a su pénétrer et traduire en « beauté liquide », les vins sont « l’héritage sensible de pierres revêches. » Dans ces pages, il est question d’art et d’humilité, de vérité, surtout. Tout sonne juste.
Orianne Nouailhac, Vigneron, été 2017
« Même si les vins de la famille Chave sont très médiatisés, celle-ci recherche la discrétion et son histoire n’est pas toujours bien connue des amateurs de vins. Cet ouvrage a le mérite de s’immiscer à la fois dans le vécu viticole des Chave et dans les deux appellations qui ont fait leur renommée : Hermitage, et Saint-Joseph, où cette famille puise ses racines depuis 1481. outre les aspects historiques et les portraits de Jean-Louis et de son père Gérard, les principales valeurs auxquelles cette lignée est attachée sont bien perceptibles : passion, fidélité et compromis entre tradition et innovation, avec, par exemple, une approche prudente et expérimentale de l’agriculture biologique et de la biodynamie. Ce livre fourmille d’informations précises concernant l’A.O.C. Hermitage, notamment la constitution des parcelles depuis l’époque du phylloxera, l’origine des quartiers, la description précise des différents terroirs, les différences de structure des sols… (…)
L’ouvrage est utilement complété d’une description des terroirs et quartiers où la famille possède des vignes à Saint-Joseph et sur l’Hermitage. Des considérations générales sir la gastronomie et la dégustation émaillent cet opuscule, ce qui ravira le lecteur curieux ou avide d’informations.
Un livre intéressant, quasi indispensable à ceux que passionnent les vins septentrionaux de la vallée du Rhône, et, de plus, bilingue avec une traduction en anglais en demi-page. »
Yaïr Tabor, Rouge&Blanc, hiver 2017
Pierre Overnoy !
Extrêmement bien écrit, complètement abordable par le néophyte, agrémenté de photos superbes de James Nelson, ce bel ouvrage vient d’être publié à 700 exemplaires numérotés. Plus qu’une épopée pour initiés, il met en lumière « le parcours d’un homme, « une formidable personnalité », écolo avant la lettre, qui travaille le vin sans chimie depuis plus de cinquante ans.
Sophie Dougnac, L’Est républicain, mercredi 6 novembre 2019
Avec constance et obstination, Thierry Weber et les Editions Tonnerre de l’Est continuent de creuser leur sillon biodynamique dans le petit monde de l’édition haute couture, en rajoutant à leur collection de vignerons d’exception, aux côtés d’Olivier Humbrecht, Jean-Pierre Frick, Lalou Bize-Leroy et Jean-Louis Chave (excusez du peu), Pierre Overnoy. Avec un point d’exclamation. Pierre Overnoy ! Maître Yoda des vins naturels! Himself ! Pour lui tirer le portrait, tout en le resituant dans l’époque actuelle (il est officiellement en retraite depuis près de 20 ans, quand même). Et le mettre en perspective au travers du regard de quelques-uns de ses disciples et/ou admirateurs (Thomas Popy, Gabrio Bini). En n’oubliant pas de rendre hommage à Emmanuel Houillon, digne successeur et fils adoptif de Pierre, ce vieux garçon célibataire à la multitude d’enfants éparpillés dans le monde entier. Une progéniture essentiellement spirituelle, si l’on excepte évidemment Manu. (…) Ce livre éclairant sur cette immense figure du vin naturel est fort joliment illustré par les magnifiques photographies de James Nelson.
Olivier Grosjean, Le blog d’Olif, novembre 2019
Le domaine Zind-Humbrecht
La légende Zind-Humbrecht dans un livre d’art
Très grande maison et, n’ayons pas peur des mots, légende de la viticulture alsacienne, le domaine Zind-Humbrecht est le sujet d’un magnifique livre d’art réalisé par Thierry Weber, amateur de vin et professeur de philosophie, et Bertrand Mac Gaw, peintre.
Tout au long de cet ouvrage, ils revisitent et interprètent l’œuvre, car c’en est une, d’Olivier Humbrecht et, avant lui, de son père Léonard qui ont fait de ce domaine séculaire l’un des plus réputés de l’Hexagone et, de leurs vins, d’intenses instants de désir. Mais ce livre ne serait pas cet objet unique et rare sans les admirables prises de vue du photographe thannois Norbert Hecht qui immortalise le Rangen de Thann, où la maison Humbrecht exploite le clos Saint-Urbain, comme personne ne l’a fait avant lui.
Un livre magnifique, pour les amateurs du vin, de l’art ou de la photo.
Pascal Coquis, Passion Vin, numéro 6, avril 2012
Michel Onfray… le vin mauvais ?
Comme un écho au Précis de biodynamie d’Isabelle Guichard, chroniqué dernièrement ici, les Editions Tonnerre de l’Est sortent un ouvrage illustré, qui est un droit de réponse aux diatribes anti-biodynamiques du philosophe Michel Onfray, qui ferait mieux de ne pas toujours vouloir la ramener sur tout, tant il lui arrive de s’égarer dans le cosmos de sa pensée. Pensé et écrit à quatre mains par Olivier Humbrecht et Thierry Weber, après quelques tergiversations (fallait-il ou non accorder autant d’importance à la charge onfrayante ? Oui ? Non ? Peut-être ? Pourquoi pas, après tout?), nos deux compères se sont lancés. Et ils ont sans nul doute le vin bien meilleur que l’omniprésent philosophe, pesant jusque dans ses silences, qui font craindre à tout instant une intervention de sa part, encore bien plus pesante. Pointu, documenté, argumenté, volontairement court, entrecoupé d’amusantes saynètes dessinées confrontant notre philosophe à son verre, cet opuscule s’acharne à remettre les points sur les pendules en même temps que les « i » à l’heure, tout en soulevant autant de questions que de réponses. Une bonne façon de réfléchir et de s’interroger.
Le blog d’Olif, Olivier Grosjean, Internet, septembre 2017
Pierre Frick, la composition du monde
Bien entendu, ce livre évoque l’histoire d’un domaine viticole, en bio puis en bio-dynamie depuis 1970, mais il raconte aussi le cheminement d’un agriculteur dans son siècle.
L’auteur, philosophe, convoque à profit Adorno, Henri Michaux, pour retracer la cohérence du parcours de Jean-Pierre Frick, de son objection de conscience au fauchage des vignes OGM de l’I.N.R.A. Mais pour l’amateur de vins curieux de culture vinicole, l’évolution des choix technologiques en vigne et en vinification est aussi instructive : pressage du raisin entier et sans trituration, arrêt de toute chaptalisation, construction de hangar en bois cordé, production d’électricité à partir de panneaux photovoltaïques, vinification sans soufre ajouté, abandon des bouchons en liège…
Si le texte colle aux personnalités de Chantal et Jean-Pierre Frick, il évite habilement la facilité de la personnification du maître du domaine qui flatte les ego ; pour preuve, les illustrations ne font pas dans l’ode à l’Alsace, à la famille Frick, aux collines viticoles et à la phénoménologie de la vigne, mais donnent la parole à de très belles photos. Un livre à lire pour comprendre la vigne, la biodynamie et bien au-delà, la place de l’homme engagé dans le monde d’aujourd’hui. De l’agri-viti-culture et un parti-pris éditorial et créatif comme on les aime.
Laurent Dreyfus, Biodynamis, Hiver 2013.
Du vin ! De l’air !
Qui connaît les grandes cuvées de Jean-Pierre Frick sait que ce ne sont jamais des vins d’immédiateté ; il faut que le temps lentement les mûrisse avant que le buveur puisse en mesurer la profondeur et les subtilités. Aussi, lorsque le vigneron aligne les mots, faut-il relire chaque phrase pour bien s’imprégner de la portée philosophique de textes qui pourraient sembler de prime abord évidents. (…) Page après page, la petite musique de Jean-Pierre Frick s’insinue dans notre esprit : il est vrai que le plaidoyer pour les vins vivants, libres et énergiques relève du bon sens. (…) On pourrait multiplier à l’envi les aphorismes de ce militant rompu aux combats pour la préservation de notre terre, mais il faut laisser au lecteur le plaisir de la découverte. Encore un dernier mot : Chantal, sa muse, a illustré de vrilles chaque chapitre pour mieux enlacer le lecteur. Ce dernier se laisser prendre alors dans ce filet végétal pour son plus grand plaisir !
Jean-Marc Gatteron, leRouge&leBlanc, numéro 214, Printemps 2017.
Plus qu’un livre : un manifeste
Cette vision libre du vin, exact écho des vins du domaine toujours fiers et indépendants, est un assaut contre les idées reçues, les dogmes, les normes et doxas. Toujours mené avec douceur, il replace l’homme au centre de toutes les problématiques environnementales, esthétiques que viticulture et œnologie soulèvent. De plus, les auteurs réussissent à éviter l’écueil de la pédagogie pompeuse « donneuse de leçons » pour ne rester que sur le registre de l’expérience vécue, de l’incitation, de la proposition. Bravo !
À lire sans attendre avec une quille du domaine.
Stephan Lagorce, Revue 180 ° 14 février 2017.